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Seule dans la nuit


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Prologue


Seule, dans le hall de l’hôpital

une pianiste installée

devant le piano

avec les embruns de ses notes

pour gonfler les toiles de la nuit.


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Poème : Seule dans la nuit


Seule dans la nuit,

dans le silence,

la pianiste-étoile avance,

elle s’arrête, elle tremble.


Elle a froid, elle frissonne,

elle entend une note,

puis une autre,

fragments de vie fugaces.


Elle avait cru toucher une épaule des doigts,

sentir un souffle près d’elle, un pas,

une parole, une caresse

et puis, plus rien, le vide !


Elle crie, elle l’appelle,

mais non, c’est le vent,

un faible écho dans le lointain,

l’ombre gagne. Rien, Plus personne.


Soudain, un son la guide,

ses mains délicates se posent,

ses doigts fragiles s’agitent

sur les touches blanches.


Doigts magiques à sculpter les notes,

l’andantino de la Sonate de Schubert

étreint sa gorge comme une larme

enfouie dans les plis de l’instant.



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Poème : ©Thierry Quintrie Lamothe

Décembre 2025

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Photographies : ©Hervé Hette

 
 
 

1 commentaire


Tes photos Hervé sont très intéressantes dans l'alternance ombres et lumières.

Il faut un grand talent pour exprimer la vie propre d'un instrument comme le piano avant que l'artiste ne s'empare des touches blanches du clavier. Tu montres l'instrument dans ses entrailles .

Bravo pour la composition complexe et très réussie de ce post avec en final quelques notes festives de Schubert.

Thierry

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