
un jour la lumière brisée du soleil à la cime des vagues
sera l’encre de mes vers sur l'étendue chorale de la mer
et le vent qui érige la dune sur la vaste rive gasconne
me prêtera sa main pour écrire sur les murs que le sable abandonne
et le poème ainsi posé attendra sur un coin de page
que tu reviennes le chanter et le rendes à la plage
à l'heure où le soleil se pose caressant les espaces et les choses
tout sera prêt pour la chanson, le piano et la brise et les roses
et moi qui n'ai jamais su vivre de ces blés qui sont l'or de la plaine
j’effeuillerai auprès de toi tant de pages de la vie que tu aimes
entre les murs de cet enclos ombragé de buis centenaires
à l'ombre de tes rêves sur l'étendue dorée de la plaine
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Carte et poème : Anthony Despaslins

Je découvre ce matin un cartographe original Anthony Despaslins. Il dit aimer le 1/50 000e. Le résultat est magistral. Et ses cartes imaginaires sont dans la tradition des premiers dessinateurs de la Renaissance qui, sur les grandes routes maritimes, inventaient des îles et leur donnaient des noms de pierres précieuses pour attirer les marins et leur faire croire que "l'or poussait comme les carottes"
Thierry Quintrie Lamothe